Théodore LINARI est né le 12 juillet 1902 à Frassinoro en Italie. Avec ses parents et ses frères et soeurs il vient en France à Gardanne dans les bouches du Rhône dans les années 20 pour espérer comme beaucoup une vie nouvelle. Il obtient sa naturalisation Française en 1931.
Communiste comme beaucoup d'immigrés italiens , membre du parti, il milite et soutient publiquement les candidats.
Arrivé à Brignoles il travaille comme chauffeur de camion des mines de bauxite.
Quand la guerre éclate, il est mobilisé au 42em régiment d'artillerie coloniale basé à Nîmes dans le Gard. Le régiment est capturé lors de la bataille des Vosges au nord d'Epinal et dissous le 22 juin 1940 lors de la capitulation.
LINARI réussi a rejoindre la zone Sud et retrouve son travail dans les mines.
Surveillé par les Miliciens et le parti Populaire Français pour ses idéologies communistes, il entre tout de même dans la résistance à la Section Atterrissage et Parachutage et participe a la réception des armes et munition sur le terrain "Vermicel" plateau boisé entre les Brignoles, Vins sur Caramy et Cabasse.
Sous dénonciation ou imprudence, Théodore LINARI sera arrêté le 28 juillet 1944 au soir alors qu'il participe à une réunion avec les membres de son groupe Jean MOZZONE, et ses deux fils Louis et Eugène ainsi que l'armurier BARBIER.
Interrogé toute la nuit, il sera conduit sur le lieu du parachutage et exécuté le 29 juillet par les hommes de la Brandebourg aidé par l'armée Allemande. Son corps ainsi que celui de ses 3 frères d'arme sera retrouvé aux abords de la Baume de Savoye, grotte qui était la cache d'armes du terrain Vermicel.
Voici le récit de madame MOZZONE épouse de Jean que nous avons retrouvé aux archives :
"Le vendredi 28 juillet 1944 vers 18h30, je me trouvais dans ma cuisine avec mes deux fils Eugène et Louis et mon mari, ainsi qu'avec Théodore LINARI et monsieur GAUTHIER l'armurier. Le sujet de leur conversation portait sur la recherche d'un docteur pouvant donner des soins à un homme de la résistance blessé. A ce moment là, deux hommes se disant de la police Allemande ont pénétrés dans la cuisine sans avoir sonné. L'un d'eux a demandé les pièces d'identité en invitant a les suivre a la Feldgendarmerie. En Partant l'un d'eux m'a dit de ne pas sortir de la maison sinon on me tirait dessus. Dix minutes après les deux personnes sont revenues et on tout perquisitionné. Ils ont emporté une radio Pick-up et presque tous les papiers de famille. Pendant ce temps, ma belle fille Augustine, la femme de Eugène était présente. monsieur GAUTHIER fut relâché de lendemain, je n'ai plus revu mon mari ni mes fils depuis ce jour là jusqu'à la découverte de leurs corps autour de la grotte de Savoye à Vins sur Caramy. J'ai appris pas la suite que l'un d'eux s'appelait REQUIN et résidait à La Valette du Var."
travaux de recherches opération-dragroon.com aux archives nationales, départementales , rencontres et interview auprès de la famille.
