Jean MORHANGE est né à Paris le 15 décembre 1908. D'origine juive, il est le plus jeune d'une fratrie de 6 enfants. Ses parents ont une fabrique de bonneterie dans le 9em arrondissement.
Etudes de mathématiques, élève brillant, il effectue son service militaire et est affecté au 166em régiment d'artillerie où il sortira avec le grade de Lieutenant.
Il épouse Suzanne ABRAHAM le 22 juin 1939.
Il se réfugie à Hyères dans le Var depuis l'armistice de juin 1940 et entre en contact avec un agent du service interallié de Londres. Il effectue dès lors des missions difficiles pour apporter son aide à la résistance. Il s'occupe dès 1942 de l'aide aux juifs du département du Var, leur procurant de faux papiers avec l'aide de Jacques SERVAL-STROVEIS pour leur éviter la déportation en Allemagne.
Plus tard, lors de l'institution du service du Travail obligatoire, il continuera à aider bon nombre de jeunes pour échapper au travail en Allemagne.
Lors de l'occupation Italienne il va parcourir toute la côte du secteur pour effectuer en secret les relevés et les plans de toutes leurs positions et leurs fortification qu'il fournira à son chef Mr CHUCHANA de Toulon.
Jean MORHAGE vas venir s'installer à Aups dans le Haut-Var suite à l'occupation Allemande de novembre 1943 le secteur étant devenu trop dangereux pour les familles juives. Il continu bien évidement à servir la résistance de l'armée secrète et sera nommé chef de groupe de Aups par le commandant François.(LOMBARD)
En contact avec le groupe du Maquis forestier du Pelenc, son groupe mène des actions contre l'occupant. Attaques de trains, sabotages, réception et cache d'armes parachutées ...
malheureusement, le 2 août 1944, La milice Française, la 8em compagnie Brandebourg aidée de l'armée Allemande encercle le village et arrêtent prés de 80 hommes qu'ils rassemblent sur la place du village. Ce jour là, Jean MORHANGE n'ayant pas ses papiers d'identité avec lui est avec 16 de ses hommes conduit à la Feldgendarmerie de Brignoles également P.C. de la 8em compagnie Brandebourgeoise pour le centre Var. Ce même jour le résistant F.T.P.F Martino CIOFI sera également arrêté et partagera la même cellule à Brignoles.
Interrogé pendant 6 jours et 6 nuit avec ses camarades. Après de terribles tortures, roué de coups, supplices de l'électrocution sur les tempes et les bras, rendu fragile par sa santé, il va faire prévenir par CIOFI relâché le 10 août qu'il n'a pas supporté la torture et a avoué être le chef de l'Armée secrète de Aups. Le 12 août l'armée Allemande , la Milice et les Brandebourgeois retournent à Aups où les résistants ont eu le temps de fuir. Ils capturent tout de même quatre membres du réseau qui n'avaient pas cru au message de CIOFI.
Il furent aussi emprisonnés et interrogés également à Brignoles. Le jour tant espéré se produisit le 15 août 1944 alors qu'ils allaient tous être fusillés, les troupes alliées débarquent sur les plages de Provence. Le 16, les bourreaux quittent Brignoles et laissent en cellules les prisonniers qui seront libérés par les résistant et les alliés de la 3em division d'infanterie US.
De santé physique et mentale très fragile après de tels traumatismes, Jean MORHANGE décèdera à Paris le 30 juin 1954 à l'âge de 45 ans.
recherches Operation-dragoon.com: Sources AD83-12W.2025, Archives communales Aups. Streetview google
