
Yvonne Marthe REFUFFEL épouse CISSON est née le 17 novembre 1910 à Draguignan de Philémon REBUFFEL, forgeron Carrossier à Draguignan et sa mère Domenica CHIARAMELLO née en Italie. Yvonne sera la cadette de leurs quatre enfants.
Elle n'as pas encore 18 ans quand elle prend le poste d'Auxiliaire dans l'administration en janvier 1927 au services des Ponts et Chaussées sous les ordres de monsieur l'ingénieur en chef GIBOIN, c'est dans ces bureaux qu'elle va faire la connaissance de son futur époux.
Le 27 avril 1935 elle épouse le nouveau chef adjoint des Ponts et Chaussée de Draguignan Georges CISSON. En Octobre 1935 elle cesse son activité pour la grossesse de sa première fille Danielle qui verra le jour le 21 janvier 1936. Le 4 juillet 1937 elle donne naissance à sa seconde fille Evelyne.
Quand la guerre éclate, son mari est mobilisé et sera blessé le 8 juin 1940 à Longueval. Yvonne ne reprendra pas son activité professionnelle pour s'occuper de ses deux filles, au retour de Georges CISSON le 11 septembre de la même année elle va commencer à l'aider dans la clandestinité et ce jusqu'à son arrestation à la mi juillet 1944.

Aux premières actions de son époux contre l'ennemi et au sein même de la résistance, Yvonne sera là pour le seconder, pour la distribution de tracts et de journaux , elle sera surtout sa secrétaire personnelle de part son métier de dactylographe au sein de l'administration. Bien des réunions de la résistance s'effectuent directement à son domicile de Draguignan sur les allées d'Azémar. Les documents secrets, d'un commun accord avec son époux, sont dissimulés dans les plinthes de leur appartement.
Puis après le 12 juillet 1944, arrestation de Georges CISSON, sans nouvelle de son mari depuis des semaines, elle va commencer à bicyclette, des jours et des jours de recherche de son époux.. elle ira même jusqu'à Marseille au 425 de la rue Paradis, siège de la Gestapo où elle sera jetée à la porte violement du haut de l'escalier principal. Elle ne cessera jamais les recherches jusqu'à ce 15 septembre date de la réception du télégramme (ci dessous). Après la libération elle fera même paraitre des avis de recherches dans la presse locale .
Ce sera avec le docteur GERMAN, "toubib" de la résistance contacté par CISSON dés 1941, qu'elle ira identifier le corps de son mari à la morgue du cimetière St Pierre à Marseille, puis se rendra sur la scène de ces terribles massacres et demandera à un artiste de peindre la petite ferme qui servie de tribunal lors de ce simulacre de jugement avant d'être abattu et enterrés sommairement dans une grande fosse ce 18 juillet 1944.

Message en date du 15 septembre 1944 adressé à Yvonne CISSON après le découverte de 38 cadavres entre Signes et Cuge les pins.

Petite peinture faite à la demande de Yvonne CISSON après sa visite sur les lieux du Charnier. C'est à cette petite ferme que les otages furent débarqués et jugés sommairement. (merci à Danielle, fille CISSON )
CI DESSOUS : à Gauche photo prise à Signes par Yvonne CISSON lors d'une des premières venue o Signes où elle découvrait les deux fosses du charnier des Martyrs. La plus grande étant celle où fut retrouvé son époux.
A droite : Le même lieu en 2024, lors de la cérémonie du 80em anniversaire. Le pin à bien grandi mais reste seul témoin de ce massacre (photo J.M. SOLDI)


Ci dessous : Signes, 2024, commémoration du 80em anniversaire de la tragédie. Devant la plaque de marbre de Georges CISSON, (au centre) La fille d'Yvonne et Georges CISSON, Danielle ARNAUD-CISSON, qui n'as jamais manqué une seule cérémonie depuis 1945, le Maire des Arcs sur Argens madame Nathalie GONZALES,(écharpe tricolore) Emilie GROSSI, adjointe de la ville des Arcs et sa fille (à gauche) et Charles BIZIAU, président des anciens combattants des Arcs sur Argens.(photo JM SOLDI.2024)

Sources et remerciements opération-dragoon.com, Famille CISSON.