Jean LE THIES né le 16 octobre 1922 à Brech, dans le Morbihan. 

Il entre à l'école d'apprentis de la marine en Octobre 1938. Le 1er juillet 1939 il est promu matelot de seconde classe et est affecté sur le croiseur "Courbet". Le 1er juillet 1940 il devient Matelot de première classe canonnier. A ce moment là il est stationné à Casablanca, en effet suite à la défaite de 1940 une grande partie de la flotte française se retrouve dans la zone sud. En 1942, l'Afrique du Nord est libérée par les alliés, Jean, fidèle à la marine française,  devient un français libre et passe sous les ordres du général DE GAULLE. il est à ce moment la sentinelle.

   Le 26 octobre 1943, il monte à bord du Georges LEYGUES, croiseur où il connaitra son triste destin un an plus tard. Le 15 août 1944, le croiseur Georges LEYGUES est en appui feu du débarquement de Provence sur le secteur DELTA, en face de Sainte Maxime. Suite au débarquement il restera en appui feu tout le long des côtes en passant par Hyères et par Toulon. 

   Le 20 août 1944, alors que le croiseur se trouve face à Toulon, les Allemands de la batterie de Saint Elme ouvrent le feu sur le croiseur. Les gerbes d'eau causées par les canons de 138mm sont très proche du croiseur, des fois à seulement une dizaine de mètres. Soudain un obus atteint le bâtiment, frappant de plein fouet l'emplacement de Bofors n°5 (voir flèche verte photo), puis un second endommage l'antenne au niveau de la cheminée arrière. Seize matelots sont blessés, certains grièvement. Jean LE THIES qui se précipite pour éteindre l'incendie est brûlé au second degré sur prés de 60% du corps.

   Il est alors récupéré par un navire hôpital qui va s'occuper de le soigner en attendant de rejoindre l'hôpital d'Ajaccio en Corse. Le 26 août il est proposé pour une citation par son Capitaine de vaisseau, le Commandant LAURIN. Il succombera à ses blessures le lendemain, le 27 août 1944.

Photo montrant les dégâts causés par l'impact du tir sur le canon de Bofors n°5