Jean MAGAKIAN est né à Marseille dans les bouches du Rhône le 4 décembre 1926. La famille arrive à Brignoles peut de temps après.
Son enfance à Brignoles fut des plus terribles. Son père, Manouck MAGAKIAN né en Turquie en 1887 deviens mineur à la carrière de marbre de la ville puis à la mine de Pélicon. Il est d'une violence inouïe. Il sera mis à la porte de la mine pour avoir battu son contremaitre.
Sa mère Arousiak, ARISTAKESSIAN, née en Turquie 1902 assistera au massacre de toute sa famille lors du génocide. Elle sauvera que son petit frère qu'elle déguisa en fille. En 1919 elle épouse MAGAKIAN dans un camps de réfugiés. Il va la battre dés les premières années de vie commune même après la naissance de ses deux garçons. Si bien que le soir du 31 juin 1934, a bout de force elle tente de tuer son mari dans son sommeil de 3 balles de revolver dans la tête sous les yeux des pauvres enfants Antoine âgé de 14 ans, et le petit Jean MAGAKIAN alors âgé de 7 ans avant de se livrer aux gendarmes. Il meurt le 6 juin de ses blessures.
A son procès (AD83-2U) elle racontera : " Mon mari me battait avec n'importe quoi. Les poings, les pieds, le balais, une bouteille, la vaisselle. Il battait aussi mes enfants. Agé de 5 ans mon petit Jeannot recevait déjà des coups de pieds dans la tête. Il y a peut, il le frappa de coups de pieds dans le dos sous prétexte qu'il me parlait en français. Mon fils ainé est actuellement à l'hôpital car il lui a cassé la clavicule. Il y a deux ans il lui avait cassé le bras."
Ce jour là Jean MAGAKIAN malgré son jeune âge témoigne également de cette enfance et de ce père si violent : " Mon père me frappé assez souvent, à la tête avec les mains, puis avec les pieds un jour et je suis resté couché plusieurs jours car j'avais mal. Un jour les gendarmes sont venus mais je n'ai rien osé dire. Il m'avais frappé à la cuisse. Mon frère Antoine était frappé aussi. je me souviens qu'on jour il lui as cassé les dents d'un coup de poing. Ma mère aussi était frappée..."
Telle fut l'enfance de Jean MAGAKIAN. A 13 ans, alors placé dans une famille, il s'échappe et reviens au domicile de sa mère. Convoqué devant le Juge à 14 ans il est envoyé dans un foyer à Boulouris d'où il s'échappe encore. Les juges déciderons finalement de trancher, sa mère trop faible pour s'occuper de lui. Il sera placé dans une famille Brignolaise en août 1941. S'est-il encore enfuit pour rejoindre la résistance .. ? en tous cas début juin 1944 Il tombera hélas dans le terrible guet apens monté par les hommes de la compagnie Brandebourg de Brignoles sous les ordre de Georges OCLEPPO.
il fera parti des 16 jeunes résistants Francs tireurs Partisans du centre Var partis rejoindre en autocar un Maquis peut être imaginaire dans les Basses Alpes le 15 juin 1944.
Le jeune Jeannot MAGAKIAN sera retrouvé au lieu dit Vallon des Bayles, commune de St Martin de Brôme fusillés ou massacrés au matin du 16 juin.
Il n'avait que 17 ans.
Une stèle est érigée au bord de la route en ce lieu, il repose au cimetière de Brignoles (Var)
D'autres détails de la tragédie sur notre site sur la page de Marius SAPPA.
collection et recherches opération-dragoon.com aux Archives des Armées de Paris, aux Archives départementales, cimetière communal de Brignoles- remerciements à Stéphanie DICK pour son aide aux recherches cour de Justice AD83 année 1934.