Eugène MOZZONE était le plus âgé des fils de Jean.
Mobilisé en 1939, puis 3 années prisonnier en Allemagne, quand il réussira à revenir à Brignoles, sa ville natale , il va entrer dans le réseau de résistance Locale par le biais se son père, affecté à la Section Atterrissage et parachutage du terrain Vermicel localisé sur le plateau entre Vins sur Caramy, Brignoles et Cabasse.
Il vas être dénoncé et le 28 juillet 1944, l'armée Allemande et les Français de la compagnie Brandebourg se présente à son domicile, perquisitionnent et l'emmènent pour interrogatoires au siège Brignolais de la Feldgendarmerie, près du palais de Justice.
Le 29 juillet au matin, il sera conduit par camion avec son jeune frère Louis, son père Jean, et un autre membre du réseau, Théodore LINARI sur le lieu même du parachutage et à la grotte qui servait de cache d'armes.
Un ou deux jours après, les résistants locaux du groupe de Marceau ARNAUD monterons sur le plateau et retrouverons son corps mutilé.
témoignage de madame MOZZONE Thérèse son épouse sur son arrestation : "Le vendredi 28 juillet 1944 vers 18h30, je me trouvais dans ma cuisine avec mes deux fils Eugène et Louis et mon mari, ainsi qu'avec Théodore LINARI et monsieur GAUTHIER l'armurier. Le sujet de leur conversation portait sur la recherche d'un docteur pouvant donner des soins à un homme de la résistance bléssé. A ce moment là, deux hommes se disant de la police Allemande ont pénétrés dans la cuisine sans avoir sonné. L'un d'eux a demandé les pièces d'identité en invitant a les suivre a la Feldgendarmerie. En Partant l'un d'eux m'a dit de ne pas sortir de la maison sinon on me tirait dessus. Dix minutes après les deux personnes sont revenues et on tout perquisitionné. Ils ont emporté une radio Pick-up et presque tous les papiers de famille. Pendant ce temps, ma belle fille Augustine, la femme de Eugène était présente. monsieur GAUTHIER fut relâché de lendemain, je n'ai plus revu mon mari ni mes fils depuis ce jour là jusqu'à la découverte de leurs corps autour de la grotte de Savoye à Vins sur Caramy. J'ai appris pas la suite que l'un d'eux s'appelait REQUIN et résidait à La Valette du Var."
Sources opération-dragoon.com , archives Nationales Paris, Vincennes. Archives départementales Var. côte 12W, rencontre avec la famille MOZZONE.