Les Mouvements unis de Résistance (MUR) sont une organisation française de résistance à l'occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale ; ils sont créés le 26 janvier 1943 par la fusion des trois grands mouvements non communistes de zone sud: « Combat » (Henri Frenay), « Franc-Tireur » (Jean-Pierre Lévy) et « Libération-Sud » (Emmanuel d'Astier de La Vigerie), qui avaient déjà créé un « Comité de coordination de zone sud », présidé par Jean Moulin, délégué du général de Gaulle en zone sud.
Le but de la fusion est d'accroître l'efficacité notamment dans les domaines de l’action politique insurrectionnelle, de la prise de pouvoir et des actions de masse, alors que la zone sud (au départ « non occupée ») a été envahie par l'armée allemande en novembre 1942 et que Jean Moulin a pour objectif une unification plus générale de la Résistance sous l'égide de la France libre. En mai 1943, il réussit à constituer le Conseil national de la Résistance, qui réunit mouvements de Résistance, partis politiques et syndicats et dans lequel les MUR ont trois représentants, un pour chacun des mouvements constitutifs.
En décembre 1943, les MUR s'élargissent en intégrant trois mouvements de zone nord : « Défense de la France », « Résistance » et « Lorraine » et en devenant le Mouvement de libération nationale (MLN).
Dans les localités où un groupe MUR existe, les responsabilités “ civiles ” et militaires sont mêlées. Le chef cumule la direction des MUR et celle de l'AS (et parfois même d'une autre organisation, par exemple le S.A.P). Seules les communes les plus importantes qui rayonnent sur tout un secteur, comme Draguignan ou Hyères, connaissent une relative spécialisation.