Le gendarme Henry CHEVALIER est né le 20 octobre 1920 à Cornas, département de l'Ardèche. Il deviendra gendarme à 22 ans et prendra son poste à la brigade de gendarmerie de Fréjus. Comme beaucoup de gendarmes après le débarquement de Normandie du 6 juin 1944 il va faire le choix de combattre l'occupant au détriment de ses supérieurs. Au début de l'été il rejoint le maquis F.T.P.F de Claviers/Brovès plus connu sous le nom de camp VALCELLI. Un maquis fort de centaines d'hommes à cette date.
À l'annonce du débarquement de Provence l'ordre d'entrer en action est lancé... Son supérieur au maquis lui confie la mission avec quelques autres résistants de descendre de Claviers au pont stratégique de l'Estoc à la limite de la commune de Seillans afin d'éventuellement miner ce pont stratégique route à grande communication qui va de Grasse à Draguignan. Si le pont est sous contrôle cela bloquera toute possibilité de renfort des troupes allemandes cantonnées à Grasse dès l'annonce du parachutage de la division aéroportée "First airborne task Force", larguée dans la nuit du 14 dans la vallée de l'Argens à La Motte. À l'arrivée du groupe ce 16 août le gendarme et ses hommes entendent le bruit de moteurs qui arrivent à toute vitesse sur la route de Grasse. Les Américains seraient-ils déjà là ?... Les hommes s'avancent et à quelques mètres de la route réalisent que c'est un convoi de renforts allemands armés et prêts à venir en renfort au LXII em Korp du Général Ferdinand Neuiling basés à Draguignan. Armés d'un fusil mitrailleur et de quelques armes légères, les résistants sont immédiatement pris pour cible. Le gendarme Chevalier est tué sur le coup ainsi de le résistant Jean CABASSON alors qu'une rafale touche au ventre le FTP Marius OLLIVIER natif de Claviers qui ne survivra pas. Une stèle rend hommage à ces trois hommes au pont de L'Estoc, lieu même de l'attaque. Le gendarme sera décoré de la Croix de guerre à titre posthume.